L'élection, fruit visible des invisibles

Publié le par Rémi Demersseman-Pradel

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Ils sont parmi les plus de 200.000 membres du Parti Socialiste, les plus de 150.000 signataires du collectif Roosevelt2012, les 6.000 adhérents de Nouvelle Donne ou ceux, plus nombreux, qui n’adhérent « à rien » mais n’en pensent pas moins. « Ils », ce sont les militants, les sympathisants, les citoyens qui s’engagent, qui luttent, au quotidien, pour défendre concrètement leurs idées.

Qu’attendent-ils ces « invisibles », ces citoyens qui réfléchissent, qui agissent, qui votent mais qui n’accèdent pas aux postes d’élus ou aux tribunes médiatiques ? Etre entendus. Que les élus, les gouvernants, écoutent leur voix et leur expliquent leurs choix. De la pédagogie donc, et de l’écoute. Parce que ce sont eux qui permettent les élections. Eux qui tractent, qui collent, qui relaient, qui débattent, … Depuis quelques mois, c’est ce qu’ils font, intensément, pour un résultat les 23 et 30 mars prochains. Ils sont mis à contribution et n’hésitent pas. Ils s’engagent. Le vote de dimanche, ce sera le leur, le résultat de leur travail, il sera à leur image.

Mais pour garder la force, l’envie, la confiance, ils ont besoin que les organisations (partis, collectifs) les accueillent ouvertement, avec transparence et bienveillance. Que les règles y soient claires, écrites et respectées. Que l’accueil soit organisé, les intégrations permises. Que les débats y soient possibles, voir même facilités. Les élus, les responsables de partis, tous ceux qui dépendent finalement de ces « simples militants », doivent se souvenir que, ensemble, ils représentent une masse puissante et invisible. Cette masse qui permet l’élection, cette masse qui la prépare, cette masse qui soutient et qui, si on ne la considère que comme des invisibles, un jour, se retourne contre la Démocratie.

Une étude de la « Compagnie Riquet » indique très clairement l’« inquiétante défiance vis-à-vis du politique ». Cette étude démontre que les français sont intéressés par la politique mais ne font majoritairement plus confiance aux élus pour gouverner le pays. Cette défiance engendre un fort accroissement de l’abstention (pour les législatives, de <20% dans les années 70 à >40% en 2012). Cet accroissement va de pair avec une forte hausse des idées anti-démocratiques, et une progression électorale importante du Front National. Ce parti dont Jacques Chirac disait qu’il était « raciste et xénophobe ». Lutter contre le Front National, c’est donc d’abord donner leur vraie place aux « simples militants », aux sympathisants, aux citoyens.

C’est dans cette esprit, avec cette volonté, que nous avons créé l’association « Nouvelle Voie Socialiste » (NVS).

NVS dispose de règles simples et claires, pour faire vivre la Démocratie que veulent les citoyens. NVS informe, proposant chaque jour une sélection d’articles aui traitent de l’actualité politique, économique, sociale, sociétale ou écologique, et, chaque semaine, le décryptage d’un fait d’actualité. NVS veut être un lieu d’accueil et de pédagogie pour tous les « simples militants » qui veulent réfléchir, apprendre, agir. Car NVS est également un lieu ouvert, de débat.

Think-tank militant, NVS travaille sur les sujets soulevés directement par ses membres. C’est ainsi qu’a été ouvert un temps de travail sur les liens entre l’Etat et les entreprises. Une conférence-débat, organisée à l’Assemblée Nationale, permet de disposer de positions d’experts sur le sujet. Puis est engagé un travail sur le terrain, dans les regroupements locaux que les membres souhaitent constituer. A partir du compte-rendu et de la vidéo de la conférence, avec les pistes de travail identifiées, c’est une matière volumineuse à laquelle chaque citoyen peut participer, qui fera l’objet d’une publication nationale. Chaque mois, une conférence sera ainsi organisée, comme le 26 mars prochain, sur lethème de la monnaie comme instrument européen de relance économique (cliquez ici), pour permettre le débat qu’attendent les « simples militants ».

Cette démarche, nous l’avons voulue afin de participer à faire vivre la Démocratie, ce « pouvoir du peuple », dans la continuité de notre l’action auprès de Stéphane Hessel et dans le respect du programme du Conseil National de la Résistance (CNR). Négocié en 15 jours et signé le 15 mars 1944, il y a tout juste 70 ans, par des hommes de toutes origines politiques que l’extraordinaire situation de notre pays avait rendu lucides, ce programme plaçait au premier plan le retour de la Démocratie et la solidarité économique.

Pour le vote de dimanche comme pour l’avenir, nous appelons chaque citoyen à user de son droit à la Démocratie, et chaque élu, chaque responsable politique, à se souvenir du programme du CNR, et respecter les « invisibles ».

Rémi Demersseman-Pradel
Co-porte-parole de NVS, think-tank militant 

 

Références : 

https://fr.surveymonkey.com/s/FZMY6RN

http://nouvellevoiesocialiste.blogspot.fr/2014/03/decouvrez-le-compte-rendu-de-la.html

http://compagnie.riquet.overblog.com/2014/03/une-inquietante-defiance-vis-a-vis-du-politique.html

http://fr.wikisource.org/wiki/Programme_du_Conseil_national_de_la_R%C3%A9sistance

Publié dans Situation nationale

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